Comme on ne sait jamais ce qui peut nous arriver, on peut prendre la route avec un stress extrême et vouloir arriver au plus vite, chialer après ceux qui respectent la limite de vitesse et respirer fort quand Mémé est derrière le volant, mais que Mémé nous bloque le chemin.
J’ai une vieille minoune qui ronronne et qui couine, et j’espère pouvoir rouler avec elle encore longtemps. Je pourrais vivre une crise d’anxiété à chaque fois que j’y embarque, pourtant c’est avec sérénité que je m’assois, le plus souvent comme conducteur, et que je roule ma journée jusqu’au prochain plein d’essence.
Oui, j’ai fait le choix de vivre dangereusement, et le plaisir est dans les possibilités que tout cela peut générer. Si un bon jour ma voiture tombe en panne alors que je m’adonne à une escapade rocambolesque, je vivrai le petit bonheur de prendre le temps de savourer la perspective d’être arrêté à un endroit inattendu. Qui sait, j’aurai peut-être une inspiration soudaine pour quelque vers d’un nouveau poème, ou encore la chance inouie de pouvoir immortaliser ce moment dans une photo.
Quand quelque chose d’inattendu t’arrive, prends ça avec un grain de sel…
